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~ Sainte Agnès ~

Hagiographie ou autobiographie ?


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L'enlèvement d'Hélène


Quelques mois ont passé. Hélène et moi avons continué à jouer mais surtout à nous aimer. Il y a eu bien sur quelques accrochages mais nous sommes à chaque fois revenues l'une vers l'autre. Elle sait tout maintenant de moi et lorsque je lui demande une soirée de liberté, elle en connait la raison. Hélène s'éclipse alors, rentre chez elle ou reste au cabinet pour y travailler tard. Parfois, lorsqu'elle voyage pour son métier, je l'accompagne. Et malheureusement, c'est un voyage à Amsterdam qui a été la cause de... nos "ennuis". Quelqu'un m'a reconnue, a reconnu en moi un vampire. Un certain Professeur Van Glück, éminent historien et chasseur de vampire à ses heures.

Nous avions décidé, ce jour-là de nous promener dans la vieille ville et de visiter le Rijksmuseum. J'avais habillé Hélène en jolie soumise : corset très serré; blouse de dentelle; culotte porte-jarretelle en cuir; haute botte de cuir verni;  le collier à son nom avec une petite laisse dorée et les cheveux attachés bien haut, découvrant la nuque et le cadenas fermant le collier. J'ai d'ailleurs gardé quelques photographies prises dans le petit salon attenant à notre chambre.

 
 
Hélène avait vaguement protesté de sortir ainsi en public mais peu à peu, elle s'était faite toute faraude d'afficher aux yeux des passants son statut de soumise et d'adepte de pratiques sadomasochistes, Hélène avait insisté pour louer des vélos. Ce qui ne me plaisait qu'à moitié: je ne suis pas à l'aise sur ces machines à deux roues. Je préfère de loin les quatre pattes d'un cheval ou les quatre roues d'une voiture. Hélène s'était moqué de moi et bravache, faisait la folle en riant "Voyez, sans les mains ! " Rapidement, je compris qu'en lévitant un peu, cela marchait beaucoup mieux.
C'est dans ce salon de thé, aux accortes serveuses ( Ooooh ! Agnès ! ), qu'il a du me reconnaître.
En particulier lorsque Hélène a émis le désir de revoir la photographie de son arrière grand-mère.

Cela reste, néanmoins, pour Hélène et pour moi, une de ces journées magnifiques de notre longue vie commune (veuillez me pardonner, j'anticipe ) . Je me souviens encore de notre sortie de ce salon, d'Hélène tenue en laisse et marchant fièrement et de la serveuse qui faillit en laisser tomber son plateau. Je me souviens aussi, mais ceci est un très mauvais souvenir,  de cet homme, le Professeur Van Glück, dont le regard, c'est ce que je pensais alors, se portait sur les fesses d'Hélène, adorablement moulées dans le short de cuir.

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Mais il me faut terminer par le merveilleux souvenir de notre nuit, dans ce vieil hôtel du centre historique dont la chambre sentait bon la cire, la cannelle et la badiane. Une nuit mémorable essentiellement due à ma chère Hélène, qui à peine de retour dans la chambre, me sauta au cou, m'embrassa, bascula sur le lit m'entraînant avec elle, sur elle et :

Je n'en puis plus Agnès. Vous m'avez rendue folle d'excitation en m'imposant ces vêtements. Et en me promenant dehors. En laisse!  Même au musée ! Vous êtes merveilleusement infernale. Attachez-moi sur le lit. Vite. Et faites à votre petite chatte en chaleur, tout ce vous voulez.

Douce demande... A laquelle je m'empressai d'apporter une réponse favorable.


Nos ennuis ont commencé ce soir là où Hélène devait rentrer tard. Elle m'avait téléphoné qu'elle avait des dossiers à terminer après notre voyage à Amsterdam

Quand enfin, Hélène est sortie du cabinet d'avocats où elle travaille, qu'elle est descendue prendre sa voiture au parking souterrain, ils l'attendaient.

Ma pauvre Hélène n'a rien pu faire.

Au tout début, elle a presque cru à un scénario imaginé par moi. Mais elle a vite déchanté. Et les brutes se sont l'ont sauvagement dénudée avant de lui passer une camisole de latex.

 

- Recule, ma poule.

En silence !

- T'es bien sage pendant qu'on t'met à poil .

- Ca sert à rien de résister. Personne ne viendra. L'ascenseur est bloqué et le parking fermé.

- On t'veut pas de mal. Le patron a besoin de toi pour faire venir, l'autre, ta copine.


- On va même te faire du bien.

- Passe moi son slip ...

... que j'lui fourre dans la bouche.

- Pas qu'tu cries pendant qu'on t'viole.


- J'suis sur que t'as toujours rêver de ça: une grosse bite d'homme dans ta chatte de gouine ?

- Aussi bonne derrière que devant. Ah ah ah.

- Tu vois qu'on t'voulait pas de mal.

On va même pas te voler quelque chose. Tu vas voyager avec tes p'tites affaires.


- Allez ma cocotte, dans la boite.


 

- Et bon voyage !


J'attends Hélène avec impatience. Cela fait quinze jours qu'elle est partie, que nous ne nous sommes pas vues. Et...

D'ailleurs elle tarde. Trop. J' essaie de l'appeler. En vain. Elle a coupé son portable pour une raison que j'ignore.

Impatiente, d'abord, puis inquiète.

Oui je fume ! Je sais que c'est presque un crime à votre époque. Mais j'ai commencé quand le tabac est arrivé en Europe. Et depuis je continue. Bien sur, pas quand je domine. Ou quand je mange. Bref...

Très inquiète. Je m'habille rapidement, prends la voiture et roule vers l'immeuble où Hélène travaille.

Le parking est ouvert, l'ascenceur bloqué et la voiture d'Hélène est là, seule sur son emplacement. Tandis que j'examine le parking, que je le parcours en tout sens, l'angoisse me fait fumer cigarettes sur cigarettes.

Je suis toute en écoute. Ecoute de tous mes sens. Cela sent...

Hélène a été là ! Elle a eu peur, très peur. Elle a été violée. Ici, dans le parking. Je respire son odeur intime, je respire une odeur d'homme, de sperme d'hommes, deux hommes. Je respire la peur de mon aimée.

Hélène !

Que t'ont ils fait ?

Je redeviens à cet instant, louve, tigresse. Vampire. Je suis toutes de crocs et de griffes. Je les tuerai...

Et mon téléphone sonne.

- Bonsoir Agnès. Agnès de Rome, Agnès de Saintange, Agnès de Lizaigne. Je connais votre biographie, ma chère.

Je reste sans voix. Il parle de moi de mon histoire, des siècles de ma vie.

- Votre amie Hélène, vous attend à Wilhemstraat, Amsterdam. Au numéro 9. Le portail sera ouvert. Ne tardez pas trop. Elle se languit de vous.

Ma voix devient alors celle du vampire que je suis, un feulement rauque, puissant :

- Si vous touchez un seul de ses cheveux, je vous détruis !

- Oh.... ne martyrisez pas cette prouesse de notre technologie moderne. Ne brutalisez pas votre téléphone. N'oubliez pas, Hélène vous attend, impatiemment. Nous reparlerons de ma destruction quand vous serez là.

Amterdam ? Qui est cet homme qui semble tout savoir de moi ? Pourquoi tient-il Hélène en otage ? Qu'importe. Je ne me pose plus de questions. J'agis. Je pars pour Amsterdam.

 

Une dizaine d'heures plus tard, (oui j'ai roulé très vite, très vite) j'arrive à Amsterdam, quartier des docks, à l'adresse indiquée.

L'endroit est sinistre. A mon approche la lourde porte rouillée se soulève sur un garage vide.

Et une autre porte métallique tout au fond, celle-ci en parfait état, dont les deux battants s'écarte dévoilant un long couloir fermé au bout par encore une autre porte.

 

Je n'aime pas beaucoup cela: tout ce métal qui m'entoure, ce métal blanc, mais j'avance. Doucement. Le couloir semble interminable et il est en légère pente.


A leur tour les deux battants de la porte s'ouvrent découvrant un sas fermé par des portes vitrées.
Mes griffes crissent sur le verre lorsque je découvre la mise en scène de l'infâme Van Gluck.

 

(cliquez sur Helene pour un gros plan)

Hélène est là, nue, une corde autour du cou accrochée à une potence, juchée sur une plate-forme à vérin. Deux hommes sont là également...

Une voix métallique retentit dans le sas. C'est l'homme en blouse médicale qui parle, le Professeur Van Glück:

- Bonsoir chère Agnès. Je suis le Professeur Johannes Van Glück. Spécialiste de l'histoire des superstitions et du vampirisme en particulier. J'effectue depuis longtemps déjà des recherches approfondies sur les vampires. J'ai pensé un instant vous demander votre coopération pour ses recherches. Mais je suis certain que vous auriez refusé. Aussi ai-je proposé à votre amie chère, de vous persuader d'accepter cette participation. N'est ce pas Maître ? Allons cher Maître, il est temps de plaider pour ma cause.

Et le Professeur Van Glück actionne le mécanisme de descente de la plate-forme.

- Déshabillez-vous chère amie. Il y a un cintre pour y suspendre vos vêtements . Placez les fers autour de vos chevilles et de vos poignets. Ils se verrouilleront d'eux même. Ensuite venez, approchez.
Je sais que vous appréciez les pendaisons. Celle-ci n'est-elle pas magnifique ? Ne tardez pas trop à suivre mes instructions.

Je hurle de rage impuissante.

Je vois la plate-forme descendre, Hélène se mettre sur la pointe des pieds.

Je suis prise au piège. Comme Hélène l'est.
Je ne réfléchis plus, je me dépêche, j'obéis, m'enchaînant moi-même, perdant ainsi toute ma force de vampire,

 

 

Déjà Hélène a perdu pied et cherche un appui disparu. La porte vitrée s'ouvre en chuintant et j'avance dans la salle. Ce type de pendaison ne provoque pas une mort instantanée, je le sais, mais néanmoins j'essaye de courir, lentement en trébuchant.
- A genoux ma chère. Bien. Andreas, voulez-vous bien placer l'écarteur. Merci.

( cliquez sur moi pour un gros plan )

- Pardonnez moi, ma chère. Mais cet instant me fait... l'expression est un peu triviale, bander.
J'ai toujours eu envie de me répandre sur le visage d'une vampire. N'ayez crainte pour votre amie, je ne serais pas long... Plus tard, je suis certain que vous m'accorderez une fellation. Lorsque vous serez autrement domptée...

( cliquez sur moi pour un gros plan )

 

Pendant qu'il se branle devant moi, que ma douce Hélène tournoie au bout de la corde, je ressents une piqure à l'épaule. Un somnifère ou un anesthésiant ? Avant de perdre conscience, j'entrevois, à travers la brume qui obscurcit peu à peu mon esprit, la plate-forme remonter, et Hélène y prendre appui de nouveau.

Sauvée, Hélène est sauvée !

Ce sont mes dernières pensées avant de m'écrouler sur le sol.

- Veuillez préparer la fille. Tenue 14. Quand la fille sera prête, vous l'emmènerez en Salle 3. Ainsi que la vampire. N'oubliez pas, Andreas ! N'ôtez jamais ses chaînes. A moins qu'elle ne soit sous curare. Elle va, je pense, rester sans connaissance durant une petite heure.

 

( cliquez sur Hélène ou sur moi pour deux gros plans )


 

à suivre...

 
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