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~ Sainte Agnès ~

Hagiographie ou autobiographie ?


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Le retour inopiné d'Hélène


 

Et ce qui aurait pu être une catastrophe se produit alors.

Hélène !

Qui est saisi d'effroi par ce qu'elle voit et qui débite des phrases banales, des paroles décalées. Manière pour Hélène de se raccrocher à la réalité, de refuser ce qu'elle a sous les yeux.

- Bonsoir... je... mon voyage a été annulé. Mon client a retiré sa plainte. La banque d'affaire Brohman & Sachs a été nationalisée. Et le cabinet n'était plus très chaud. Difficile de trainer l'Etat fédéral en justice...

Je... Agnès ? Que faites vous ? Qu'êtes vous en train de faire? Vous êtes toute tachée !
Agnès ! C'est du sang !!!!!!

Alors j'explique. Ce que j'aurais dû faire bien avant. Que je suis une vampire, que j'ai 1705 ans, que je dois me nourrir de sang... Je parle de la grand-mère d'Hélène. De mon amour pour elle. De ma fuite volontaire. De mon retour en France et de notre rencontre... Et de nos jeux SM qui calment mes instincts de prédateur.

Ne vous trompez pas, je ne cherche pas un pardon. Je dis simplement la vérité. On ne peut juger un vampire à l'aune de la morale humaine. Nous sommes véritablement inhumains au sens premier du terme.

- Non vous n'êtes pas mauvaise. Si vous l'étiez, vous m'auriez tuée. Vous en avez eu l'occasion plus d'une fois.....

Hélène s'agenouille devant moi, me caresse la joue. Elle m'embrasse le front... Et je pleurs: Hélène, mon aimée, m'accepte telle que je suis ! ...

 

Alors, comme une enfant, je décide de lui montrer mes pouvoirs.

- Viens dehors, je vais te montrer quelque chose. Mais vas te chercher un pull. Et 2 ceintures de bondage. En laiton !

Quand elle revient, je suis prête, agenouillée sur la terrasse

- Vous êtes... effrayante ! Excusez-moi mais si je ne vous connaissais pas, je m'enfuirais à toute jambe.

Effrayante, moi ? Probablement. C'est une sorte de cancer que je développe pour faire pousser mes ailes et je sais que à défaut d'être effrayant, cela fait un mal de chien.

- Viens tu ?

- Qu'allez vous faire ?

- T'emmener quelque part. Chut, c'est une surprise.

- En l'air ? Voler avec moi ? Ca ne marcheras pas ! Je suis trop grosse.

- Mais non. J'en ai porté de plus lourds que toi.

- Attention, c'est parti !

- IIIIIIIIk ! J'ai peur, Agnès...

- N'aie crainte, je ne vais pas laisser tomber ma petite chatte jolie.

- J'ai peur... et je suis toute... excitée de me donner à vous, de m'en remettre à vous...

Je prends de l'altitude, doucement, mes grandes ailes battant l'air voluptueusement avec un bruit de soie. Nous survolons maintenant le 7ème arrondissement, direction...

 - Ooooh Regardez, c'est là où j'habitais avant !

- Arrête de te trémousser ainsi. Tu vas nous déstabiliser.

 

- Que fais tu avec ta cuisse ? Coquine.

- Et vous avec votre main ! Je suis toute troussée.

- Le collant. La jupe glisse sur le collant. Tu porterais des bas, cela n'arriverait pas.

- Pffff ! N'empêche que de là-dessous, on doit tout voir.

direction... Notre Dame de Fourvière.

L'air est si doux ce soir.

- Regarde... Sais tu ? J'ai parfois l'impression que le monde m'appartient. Sauf toi. Tu n'appartiens qu'à toi même. 

 

 

- Je vous appartiens, Agnès. Vous le savez bien. Et vous m'appartenez un peu.

Les yeux d'Hélène se plissent ironiquement.

- Voyez ! Vos bouts de sein reconnaissent leur Maîtresse.

Là... disons que je nous rends invisibles, que vous ne voyez plus rien de ce qui se passe.  

Un peu plus tard...

- Il est temps de rentrer. Le jour va se lever.

- Le soleil peut vous bruler ?

- Non, ce sont des balivernes tout ça. Je n'ai pas envie de ressembler à une paysanne avec la peau toute tannée. C'est tout. Et puis il y a les radars de l'aéroport. Ils me chatouillent en plein jour.

- Je connais d'autres choses qui vous chatouillent. Embrassez-moi d'abord.

 

 


 

à suivre...

 
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