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~ Eros Center~

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Chapitre 5 : la délivrance
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Ma déchéance ? Non ! Une rage de vivre libre, ou de mourir sur le champ, m'emporte soudain. Il est là derrière moi, nu, je ne suis pas enchaînée, libre de mes mouvements.

Le coup part.

Là où ça fait mal.

     
 

Il tombe à terre en geignant ...

   
   

et je le finis avec le stylo-plume .

 
     

Dans l'oeil.

     

Erreur de ma part, car le monstre est encore vif et lui aussi sait se servir de ses pieds. Bottés. Le souffle coupé, je vois ma mort venir.

Non ! Hélène est là, qui lui assène un grand coup de tôle. Il tombe, face contre terre et ça fait un bruit écoeurant quand le stylo-plume s'enfonce profondément dans sa cervelle.

Eci... (Merci) *

I-es-ooo ? (Il est mort ?) *

Oh oui, il est mort. Mais sommes nous sauvées de l'enfer ?

* N'oubliez pas que ni Hélène, ni moi, n'avons de langue. Les paroles échangées sont très peu compréhensibles.


Se débarrasser du corps, que nous trainons dans le puit.

"ahon hehan" balbutie Hélène vient de découvrir un carton rempli de vêtements sales. Tant pis. Il faut s'habiller.

"Zut" pense-je en m'apercevant qu'il manque le bouton. "Il a du être arraché quand le salopard a violé la pauvre fille"

Mais Hélène plus maline me montre un bout de corde qu'elle utilise pour en faire une ceinture improvisée.

Puis, c'est presque un miracle, nous découvrons cette valise pleine à craquer de dollars. Le prix de nos servitudes ?

Nous nous extasions devant avant de prendre la fuite.

Mais Hélène me stoppe en me montrant le flacon de drogue. Elle a raison. Le manque va nous terrasser bientôt et ce n'est pas le moment.

Nous ne savons pas ce que nous allons trouver là-haut.


Dehors sur la passerelle, le tenancier d'Eros Center attend, on ne sait quoi, en fumant un gros cigare. J'agrippe la main d'Hélène et m'approche doucement.

mon coup de mallette expédie la crapule au bas de la tour.


Enfin libres !!!!


Beaucoup plus tard, quelque part sur une île tropicale,sous la varangue d'une grande maison coloniale...

deux femmes bavardent, plaisantent, chahutent en attendant la fin du jour.

Oui ? C'est nous, Hélène et moi.

Oui nous avons changé !

Nous sommes entières de nouveau. Et nous sommes riches. Une greffe de langue, des implants dentaires, nos cheveux qui ont repoussé nous ont redonné la vie, notre vie. Et le reste de l'argent de la mallette nous a permis de nous établir là. Notre vie est simple, agréable, vibrante d'amour.

"C'est l'heure du repas Madame. Ce soir il y a un beau homard grillé avec un rougaille mangue verte. Et aussi des frites d'arbre à pain"

Vite. J'ai faim, déclare Hélène.

Pas question ! On s'habille pour diner. Mal élevée ! J'arrête Hélène qui passerait à table ainsi dévêtue. Cela ne se fait pas !

- Ouf, je n'en peux plus... Venez-vous regarder le coucher de soleil ?

- Oui petite chatte jolie. Mais avec toi, sais-tu, chaque instant est une aurore...


Fin

(achevé le 11/09/07)

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