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~ Le Miroir d'Alice ~

Le Sacrifice

Les nains ont habillé Alice. Sans la laver. Son odeur l'écoeure. Elle sent la mauvaise sueur de la peur. Elle sent la pisse, la merde: son urine et ses excréments quand la douleur libérait ses entrailles et qu'elle faisait sous elle. Elle sent le foutre aussi: celui des nains qui n'ont cessé de la prendre par tous ses trous.

Les nains ont ligoté les poignets d'Alice et ils ont ceint sa tête, sa taille et son cou avec du fil de fer barbelé. Sa bouche est maintenue grande ouverte par un extenseur.

Ils l'ont vêtue de dessous blancs. Dans une autre situation Alice les auraient trouvés très beaux.

C'est la corde au cou qu'elle pénètre de nouveau dans la salle du trône.

Il est là, assis, son grand manteau noir ouvert découvrant son membre turgescent.

- Approchez la future épouse. Qu'elle s'agenouille devant le serviteur de Belial.

- Alice, tu sens la putain. Tu sens le foutre. Belial aime ça. Il va beaucoup t'aimer... 

Et le sorcier part d'un éclat de rire qui résonne sinistrement sous la voûte de la salle du trône.

- Penche toi putain. Et bois la semence du serviteur de Belial.

Il attrape la corde et tire Alice vers lui, vers son sexe énorme.

Ce sexe qui force sa bouche béante, 

Alice manque vomir quand Il décharge tout au fond de sa gorge.

- Emmenez la future épouse de Belial sur l'autel du sacrifice.

Les nains bâillonnent Alice ("qu'elle ne perde pas une goutte de ma semence" a-t-Il ordonné), voilent le bas de son visage et placent une cape légère de soie rouge sur ses épaules.

Alice jette un regard terrifié vers le sorcier qui ne la regarde plus mais la corde se resserre autour de son cou et l'entraîne vers le sacrifice.


Les nains marchent vite, trottinant sur leurs petites jambes et tirent sans cesse sur la corde. Alice les suit. Que pourrait-elle faire d'autre? Elle parcourt des couloirs qui semblent sans fin. Cela descend, cela monte. Pour déboucher dans une immense salle voûtée.

Toujours tractée par la corde et les deux nains, Alice traverse la salle sur un étroit passage que borde une eau bleutée, menaçante.

Elle parvient au centre de la salle, remarque un étrange mécanisme, marche sur une sorte de mosaïque géométrique.

Le groupe ressort de la salle et grimpe encore des escaliers

Pour se retrouver de nouveau dans la salle, mais au niveau supérieur.

Un nain escalade les barreaux d'une échelle encastrée dans la maçonnerie, passe la corde dans une poulie...

et les deux monstres se pendent après la corde, obligeant Alice à monter sur... l'échafaud. 

Car il s'agit bien d'un échafaud.

Tandis que les nain tendent la corde, tandis qu'ils retirent la planche centrale, tandis qu'ils arrachent sa culotte de soie blanche, Alice pense que c'est là que son cauchemar va prendre fin.

Que...


Oh non ! Ce n'est pas du métal ! réalise-t-elle quand le pal monte doucement vers elle en cliquetant. Quand le pal effleure son sexe, quand la pointe de bois entrouvre ses lèvres intimes.

"Tu vois le seau en dessous ? "

"Et le tuyau au-dessus de ta tête ?"

Alice sursaute quand le nain l'apostrophe en ricanant.

"Si le seau se remplit, il déclenche la trappe. Tu vois ce qui t'attends ? Pendue et empalée"

"Et tu dois avaler ça !

C'est du bon foutre de bouc. Cela fait dix ans que le Maître le prélève méticuleusement et le congèle pour ce grand jour. Il y en a 3 bonbonnes de 5 litres. Tu vas aimer ça !

Chaque goutte que tu rates remplit le seau et...

C'est parti.

Avale. Déguste ma salope. Remplis toi de foutre. Belial aime que son épouse soit bien gavée de foutre."

Alice va pour supplier mais s'en abstient. Elle sait qu'elle ne peut attendre aucune pitié. Elle sait ce qu'il lui reste à faire. Pour...

Vivre ? Non ! Il a décidé de la sacrifier dans la plus immonde des tortures. Pour ce... Belial ?

Pendant un bref instant, Alice est lasse de tout cela. Elle se dit "à quoi bon tout ça. Autant en finir tout de suite..."
Et puis les premières gouttes de sperme tombent sur son front, sur son nez, sur ses seins... Plic ! Dans le seau là-dessous !

Alors Alice tend le cou, tend la langue pour happer les gouttes de foutre. Pour les gober, pour les avaler.


Déjà une bonbonne. Alice a avalé une grande partie de la première bonbonne mais le seau en bas s'est rempli. Un peu. Trop ?

Déjà Alice est toute ballonnée. Elle a envie de tout vomir. De tout recracher.

Debout sur la pointe des pieds, juchée sur ces maudites sandales à haut talon, Alice tremble sur ses jambes, Alice tremble de tout son corps torturé.

Alice peine à avaler et à respirer. 

La ceinture de barbelés déchire son ventre tout gonflé. A force de mouvements pour happer les gouttes, la peau de son cou est brûlée par la corde.

Oh... ça y est. C'est la troisième bonbonne. Et là en dessous ? Le seau ? Il est presque plein !

Alice s'étonne désespérée. Elle croyait pourtant avoir tout avalé.

Presque tout...

Soudain un craquement et le sol s'efface sous elle. Alice s'empale. Alice se pend. Elle essaye désespérément d'agripper le pal avec ses pieds gainés de soie.

Sa vue se brouille. Elle entrevoit les deux nains qui ricanent et une grande lueur bleue qui nimbe le sorcier hurlant des incantations.


Au même moment A. et D. arrivent dans l'appartement d'Alice, se précipitent à l'étage, découvrent que Alice est absente, que le miroir est là, par terre, projetant une lumière rougeâtre.

"Il a recommencé" crie le docteur. "Vite, le talisman" Et A. jette le scarabée dans le miroir.

L'air ne parvient plus dans les poumons d'Alice et le pal fait son chemin dans son ventre, la transperce peu à peu.

Alice pense que les veines éclatent dans son cerveau, dans ses yeux. Tout devient rouge. Elle entend un hurlement de damné. Le sorcier semble se consumer.

Et puis tout change soudain. Alice flotte dans les airs. Elle pense qu'elle monte au paradis, que c'est donc vrai qu'il y a un paradis.

A. et D. ferment les yeux pour ne pas être éblouit par le miroir qui semble exploser de  bleu, imploser de rouge.

Pourtant quelque chose semble sortir du miroir. Qui grandit peu à peu. Qui s'élève dans l'air.

C'est...

Alice !

Toute nimbée de bleu. 

A. et D. sont épouvantés par ce qu'ils découvrent: Alice ligotée, pendue à une corde qui flotte au-dessus d'elle...

Puis il y a comme un grondement de bête féroce qui assourdit A. et D. , un hurlement terrifiant puis comme un coup de foudre.

Le miroir s'éteint soudainement et Alice tombe lourdement sur le sol. 

Vite, ils détachent cordes et barbelés, allongent Alice sur le dos.

Alice  râle mais peu à peu retrouve le souffle et la vie.

Sa tête repose sur les cuisses de A. qui s'est agenouillée.

Alice ouvre les yeux, voit les regards effrayés de A. et de D. , leur visage qui peu à peu s'éclaire d'un demi-sourire.

Alice vibre intensément de ce retour à la vie, de ces premières sensations. Alice respire avec allégresse le parfum de A. Son odeur de femme aussi. Elle découvre le contact soyeux de sa peau sur les bas de A. Des bas qui sont filés d'ailleurs. Elle voit les seins nus de A. sous le caraco de dentelle.

Sa main broie les doigts de A.

"Tu es sauvée petite chatte. Tes cauchemars sont terminés"

"Merci A. Merci D. 

Merci"

 


FIN

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