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~ Le Miroir d'Alice ~

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Intermède 4
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Quand Alice reprend connaissance, elle se découvre allongée dans une chambre d'hôpital. Le muguet sur la table de chevet sent très bon. Près de la large fenêtre, D. est là, assis, lisant le livre qu'elle lui a offert... Qu'elle lui a offert ? Alice ne souvient pas de l'avoir fait.

- Je... Bonjour ?

- Enfin vous voici revenue parmi nous !

- Qu'est-ce que je fais là ?

( Cliquez sur la table basse pour voir le livre )

- Après avoir ouvert la bouteille de champagne comme vous me l'aviez gentiment ordonné, je vous ai attendue. Et comme vous ne reveniez pas, je me suis permis de monter. Et je vous ai découverte inconsciente dans votre salle de bain.

- Ne parvenant pas à vous ranimer j'ai appelé une de mes amies qui dirige cette clinique. Vous êtes restée inconsciente deux jours durant. Merci pour le livre à propos. C'est très belle édition de Justine.

- Je suis désolée... Je ne me souviens de rien.

- Ce n'est rien. D'ailleurs, voici venir mon amie, le docteur A. Elle va tout vous expliquer.

( Cliquez sur la doctoresse et sur Alice pour deux gros plans )

Alice pense que le docteur A. est une très belle femme. Elle devine que A. et D. ont été amants... Peut-être le sont-ils encore ? D. et le docteur bavardent ensemble longuement en lui tournant le dos. Alice s'aperçoit que le docteur est presque nue sous sa blouse et qu'elle ne porte qu'un collant ouvert de fine résille. Pas de culotte sous sa blouse blanche !

- Eh bien tu nous a donné du souci !

A. se retourne vers Alice quand D. s'éclipse.  Elle s'assoit sur le lit. Alice peut sentir le parfum de la doctoresse. Un parfum entêtant, sensuel.  Et Alice ne peut s'empêcher de rougir, de détourner les yeux quand la blouse s'ouvre découvrant le ventre nu de la femme. Alice frissonne tandis que A. lui parle d'une voix suave, que nonchalamment elle passe un doigt léger sur la cuisse nue que dévoile la chemise de nuit largement fendue.

- Quand il t'a amenée ici, j'ai pensé que tu avais été violée. Sauvagement.

Alice balbutie un "je ne me souviens de rien"

- J'aurais pu pensé que c'était lui si je ne le connaissais pas autant. Les apparences étaient trompeuses pour lui. Pour cela qu'il t'a amenée ici. Je sais qu'il t'a parlé de jeux. Il me l'a dit. Il est mon Maître. C'est un Maître exigeant mais il est juste. Il ne prend que ce que l'on consent à lui donner. Quand il me viole, moi, il ne fait que prendre son esclave. Que je suis. Mais il m'a dit que tu n'aimes pas ces jeux là. N'est-ce pas ?

- Je... Non... Euh oui...

- Tu es très belle sais tu ? Je suis un peu jalouse de ces jolis yeux de biche. Mmmm ?... Bref. Oui donc. Il y avait des marques. Qui ont disparu en moins d'une heure. Je t'ai examinée soigneusement pendant cette... catalepsie. Rien. Pas de symptômes physiologiques. Le scanner n'a rien révélé au cerveau. Tu es en parfaite santé. Mais... Je vais te laisser sortir et demain tu viens à mon cabinet. Je te mettrai sous hypnose.

- 10 heure demain matin. Voici ma carte.

- Voui, murmure Alice.

Alice est troublée. Elle est à la fois soulagée que cette femme soit partie et déçue. Elle aurait aimé que A. continue de la caresser, que les effleurements se fassent plus appuyés, que...

" Je suis folle" pense Alice qui se sent toute chose et toute chaude là où les ongles vernis n'ont pas papillonné.


Le lendemain Alice se rend chez le docteur A. Celle-ci la complimente sur sa beauté et sur son bon goût pour la toilette. Alice remercie A. en rougissant un peu. Puis A. explique ce qu'elle va faire, comment elle va pratiquer l'hypnose.

A. demande à Alice de se changer derrière le paravent et lui dit qu'elle trouvera une tenue plus confortable.

Alice, tout en se déshabillant, se dit que la tenue en question est peut-être confortable mais vraiment courte!

- Bien. Allonge-toi sur le divan. Détend-toi. Et fixe ce crayon.

Alice obéit. Le crayon bouge doucement et peu à peu ses yeux commencent à piquer puis à se fermer...

- Dors maintenant. Tu es calme, en sécurité.Tu peux dormir sans crainte.

La voix du docteur est douce mais profonde, comme une sonate pour violoncelle.

Alice est endormie.

- Quand je toucherai ta cuisse, tu répondras à mes questions.

A. caresse la cuisse d'Alice avec son crayon

- Que faisais-tu dans ta salle de bain pendant que D. t'attendait ?

La voix d'Alice est un peu mécanique quand elle répond:

- J'étais montée faire pipi et... changer de culotte.

- Pourquoi ?

- C'est D. Il m'a embrassée et... cela m'a fait... mouiller.

- Et ensuite qu'as-tu fait ?

- J'ai retrouvé le miroir. Il m'a aspiré.

- Le miroir ? Il t'a aspirée ? Explique moi tout.

Alors Alice raconte tout. Le métro, les deux hommes. Ce qu'ils lui ont fait, ce qu'ils l'ont forcée à faire. Les chiens...

Elle parle aussi de l'autre homme, celui du rêve dans le rêve.

Alice revit avec terreur ce rêve et les autres. Jusqu'à ce que A. la réveille.

- Tu n'es pas en cause. Selon moi, cela ne relève pas du domaine médical. Aussi incroyable que cela puisse paraîttre, je pense à un enchantement, à un rituel de magie noire. J'ai quelques ouvrages sur la question, que je consulterai ce soir. Peux-tu m'apporter ce miroir demain matin, à la même heure ?


Alice rentre un peu tard chez elle. Elle dine rapidement de quelques fruits, tout en repensant à sa journée. A cette visite chez le docteur A.

Elle se dit qu'il lui faut chercher ce miroir et se dirige vers sa chambre, vers la salle de bain.

Elle retrouve le miroir, tombé derrière la cuvette des toilettes.

L'arrière est vraiment très ornementé. " Oui, il s'ouvre "
Elle examine la surface, trouve le petit fermoir... 
Ll'arrière du face à main s'entrouvre sur la surface métallique, lisse, ténébreuse.

Qui s'illumine soudain...


à suivre...

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