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~ Le Miroir d'Alice ~

Rêve 2 : le lapin jardinier (1)

Une semaine a passé. Elle n'a plus aucun souvenir du cauchemar. Pas plus qu'elle ne se souvient de l'existence du miroir. 

C'est le samedi après-midi et Alice revient du cinéma. Elle se dit qu'elle devrait faire un peu de ménage.

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Que son amant du moment aurait pu ramasser sa capote.

Il est plus âgé qu'elle, c'est vrai. Et il n'est pas du genre à faire le ménage. C'est vrai aussi.

Il l'agace parfois avec ses manières "vieille France". 

Mais au lit ! Elle oublie tous ses travers.

Elle a envie soudainement de faire la folle. Elle ôte sa robe, ne garde que ses bijoux et son collant  et noue un petit tablier rose autour de sa taille.

Elle rit toute seule, invente une histoire, en pensant à son amant :

"Je suis la soubrette du château et je dois astiquer partout. Evidemment le Maître du château va me voir et me prendre là, sur le tapis"

Elle balaye, elle passe la serpillière, elle nettoie la salle de bain, elle change les draps.


" Tiens j'avais oublié le miroir que j'avais acheté. Qu'est ce qu'il fait derrière le lit ?"

"Brrr...Il fait froid "

Elle regarde ses tétons érigés et se frotte doucement les pointes de seins.

Une douce chaleur réchauffe son ventre tandis qu'elle regarde le miroir.

L'arrière est très ornementé. " Tiens, on dirait qu'il s'ouvre "
Elle examine attentivement la surface, trouve un petit fermoir... 
Un ressort caché, l'arrière du face à main s'entrouvre sur une surface métallique, lisse, ténébreuse.

Un instant, il vient à l'esprit d'Alice une impression de déjà vu mais...


Tout d'abord Alice ne voit rien. Puis peu à peu le métal semble s'embrumer, un brouillard qui s'éclaircit, se dissipe...
Une forêt !
Alice aperçoit une forêt dans le miroir. Une forêt sombre avec une allée qui la traverse.
" Qu'est que c'est que ça ? " se demande-t-elle
"  Qu'est ce qui bouge là-bas ? "

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"Un lapin, un petit lapin blanc en peluche"

Alice éclate de rire, le lapin blanc porte des lunettes.

Quelque chose la trouble pourtant. Les arbres semblent petits.

Ou bien le lapin est un grand lapin. ?

C'est un très grand lapin !

Qui regarde l'heure sur une montre de gousset sortie de sa poche ???

Sa poche ?

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Et puis il chante d'une épouvantable voix de fausset des vers de mirliton, des vers paillards :

"Je cherche une églantine rose

Pour la greffer à peine éclose.

Sur un rameau vigoureux.

Où est cette églantine,

afin que je la pine

et qu'elle me suce le noeud."

" Ah, je l'aperçois, toute inquiète

Sa bouche coquette, prête à me faire sucette"

"C'est une fleurette à peine éclose.

Dur labeur, de tailler, de bouturer, de marcotter.

Il faut plier, attacher.

Avant qu'elle ne devienne Rose"

Alice a un éclair de conscience,de souvenir.

Elle se rappelle du gorille-lapin.

Soudain.

Trop tard.

Une perche avec un noeud coulant émerge du miroir, s'enroule autour de son cou, l'entraîne dans le monde du miroir.

Le lapin n'est pas un petit lapin et il a une force phénoménale.

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Le noeud coulant asphyxie Alice .

Elle ne résiste pas quand le lapin lui ligote les mains, qu'il la retourne sur le ventre.

Elle ne résiste pas quand il déchire l'arrière de son collant et qu'il la viole à petits coups saccadés.

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Elle ne résiste pas quand il lui attache les chevilles et qu'il passe une longue tige de bambou entre ses membres ligotés. 

Il garrotte son cou et fixe l'ensemble, elle comprise, à une sorte de chariot.

Alice se cabre pour que son visage ne frotte pas par terre. Pour ne pas s'étrangler aussi.

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Le lapin l'emmène, comme une poule embrochée, vers elle ne sait où.

Le chariot saute dans les ornières du chemin et à chaque cahot, la corde qui étrangle Alice l'étouffe davantage;

 

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Elle hurle, elle supplie mais ce ne sont que des croassements rauques qui sortent de sa gorge.

Alice pense que cela recommence, ce qu'elle avait oublié.

Pourtant c'est pire...

Cette voix !.

Qui continue à hurler des vers d'une voix de crécelle:

"L'églantine est prise.

Et sa fleur soumise,

A ma bite est promise "

"C'est une fleurette à peine éclose.

Dur labeur, de tailler, de bouturer, de marcotter.

Il faut plier, attacher.

Avant qu'elle ne devienne Rose"


Le lapin s'est arrêté et allume une lanterne.

Alice distingue une serre, un tas de terre, une pelle, un trou.

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Des rosiers aussi. Magnifiques.

Il chantonne encore tandis qu'il retire sans ménagement les bijoux d'Alice avant de soulever Alice toujours férocement ligotée au bambou.

Pour la laisser tomber au fond du trou.

Le bambou se fiche dans la terre verticalement et le lapin l'enfonce à coup de pelle.

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Alice ferme les yeux, tente de se débattre: rien n'y fait. Elle est et reste debout, ligotée au bambou, dans le trou.

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Que le lapin s'empresse de combler.

"Pour savamment repiquer,

les racines il faut praliner"

Le lapin jette, pelletées après pelletées, de la terre noire, grasse et humide dans le trou. Parfois il donne un coup sur le tuteur pour l'enfoncer davantage.

"Du bon terreau, de l'humus,

Afin que bientôt la carotte elle me suce"

Alice voit avec horreur la terre monter le long de ses jambes, de son ventre, de sa poitrine.

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Elle implore, elle supplie. 

Mais le lapin continue impitoyablement de reboucher le trou et bientôt Alice est enterrée jusqu'au cou.

Et le lapin continue de chanter quand il commence à couper, à taillader  les cheveux d'Alice avec de grands ciseaux qu'il manipule avec sa patte sans doigt:

"Trop de poils, trop de poils.

En mars  n'oublie pas de sarcler, de raser"

Alice,  horrifiée, ferme désespéremment les yeux pour ne pas voir ses cheveux sacrifiés.


La corde se resserre soudain.

Le lapin garrotte Alice.

Elle râle.

Elle ouvre la bouche pour happer de l'air.

Le lapin force un écarteur entre les lèvres d'Alice qu'il ouvre au maximum.

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Puis il resserre encore le garrot.

Les yeux d'Alice  lui sortent de la tête, sa langue jaillit.

Alice ne ressent pas le crochet que le lapin enfonce dans sa langue pour l'étirer encore.

Car un voile rouge recouvre son esprit et Alice perd connaissance.

Toujours en chantonnant le lapin continue sa sinistre besogne.

Il fixe le crochet avec un piquet qu'il enfonce dans le sol, desserre, un peu, le garrot qu'il attache à un autre piquet.

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Il se redresse ensuite, contemple son travail.

"Trop de gelée, trop de gelée.

En février n'oublie pas de protéger, de pailler."

Il ramasse les cheveux d'Alice, ratisse le terreau et recouvre le trou et la tête d'Alice d'une bâche de plastique qu'il piquète soigneusement tout autour.

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"Demain, demain,

l'églantine sera prise.

Demain, demain,

il faudra tailler et couper encore.

C'est une fleurette à peine éclose.

Dur labeur, de tailler, de bouturer, de marcotter.

Il faut plier, attacher.

Avant qu'elle ne devienne Rose"

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Beaucoup plus tard, Alice revient à elle, en proie à une affreuse sensation d'oppressement.

Elle veut aspirer  une grande bouffée d'air mais n'y parvient pas: il y a comme un poids sur sa poitrine, sur son ventre, sur son dos.

Elle ouvre les yeux, il fait sombre. Elle ne voit rien tout d'abord, puis distingue une vague lueur bleutée. Mais tout est flou..

Alice est épuisée, elle referme les yeux.

Elle bâille... Non elle ne bâille pas: quelque chose écarte ses mâchoires.

Une goutte de sueur coule de son front, lui chatouille le nez.

Elle veut l'essuyer. Ses bras ne bougent pas.

Alice réalise qu'elle est complètement immobilisée. Qu'elle peut à peine remuer les doigts.

Elle crispe et décrispe ses mains. Elle pense qu'elles sont dans du sable...

Brusquement, Alice se rappelle tout.

Du lapin.

Du lasso et du bambou.

Des cordes qui cisaillent ses chevilles et ses poignets.

Elle se souvient de l'enterrement.

De ses cheveux massacrés par le lapin.

Du garrot dont elle a cru mourir et qui meurtrit encore son cou.

De l'écarteur qui distend sa lèvres.

De...

Quelque part, une femme gémit. Alice veut appeler.

Elle redresse la tête: douleur.

Quelque chose tire sa langue en dehors de sa bouche béante.

Quelque chose qui déchire, qui transperce.

Alice sent venir l'hystérie. Elle a envie de bouger, de remuer, de s'échapper.

De hurler sa terreur.

Ses mâchoires se mettent à trembler spasmodiquement, tiraillant sa langue crochetée.

Alice ferme les yeux, s'efforce de respirer doucement.

La terre qui comprime son corps, gêne l'inspiration. Elle halète comme un petit chien.

Les tremblements cessent peu à peu.

L'air est lourd, vicié, sentant la terre humide, puant la sueur et la peur. 

Alice réalise que la lumière bleue est due à une bâche qui recouvre le trou.

Elle a peur de mourir asphyxiée.

Alice sent les larmes lui monter aux yeux et ne se retenant plus, elle se met à pleurer.

Un grand bruit la fait... sursauter. Son esprit seul sursaute car elle ne peut vraiment pas bouger, Alice.

C'est le lapin qui vient de retirer la bâche.

"Aujourd'hui, aujourd'hui,

l'églantine est prise.

Aujourd'hui, aujourd'hui,

il faut tailler et couper encore."

Il approche. Un rasoir à la main.

Alice essaye de supplier:  "Je vous en prie, laissez-moi, ne me faites pas de mal, détachez-moi"

Mais sa langue étirée ne lui permet que des sons inarticulés.

Le lapin n'en a cure. Il s'assoit derrière la tête d'Alice et achève le travail interrompu.

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Le rasoir crisse sur le crâne d'Alice. Il coupe, il taille. Il tond.

Méticuleusement.

C'est un lapin soigneux. Il cherche la belle ouvrage.

Le rasoir ne glisse pas, n'écorche pas.

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Maintenant Alice est complètement tondue.

La peau de son crâne luit dans la lumière du petit matin.

Tout en chantonnant, le lapin  ratisse un peu pour enlever les cheveux. 

Il creuse et remonte la terre afin de former une cuvette autour de ce qui dépasse du corps d'Alice.

"Trop de langue, trop de langue.

En février, n'oublie pas de tailler, de couper "

Et d'un geste ample et précis, le lapin tranche la langue d'Alice.

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La brûlure du rasoir est effroyable. Elle hurle de souffrance.

Sa tête part en arrière, se cogne contre le tuteur, repart en avant.

Le garrot l'arrête.

Alice est folle de douleur et d'horreur.

Ses cris qui se noient dans le sang qui jaillit de la coupure, se modulent à présent en  gargouillements immondes.

"De l'eau, de l'eau

et de bons sels minéraux.

Pour que l'églantine deviennent Rose,

il faut forcer la dose.

Bois, bois, il le faut

A moins que tu ne veuilles emplir tes naseaux."

Le lapin arrose le trou, arrose Alice.

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Le liquide monte, monte.

Atteint la bouche d'Alice, ses narines. Elle ne peut plus respirer.

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Alors Alice boit, aspire, déglutit le liquide amer et sucré.

Elle s'étrangle, elle tousse et s'étouffe mais elle boit.

Et le niveau baisse.

Non ! Il remonte. Le lapin reverse un plein arrosoir.

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Il faut boire Alice, il faut boire.

Et elle boit, s'escrime à avaler avec sa bouche béante, qui ne peut même plus laper.

"Bravo, bravo. Se métamorphoser elle ose.

L'églantine bientôt deviendra Rose.

Baptisons la dès maintenant.

Rosa Alicia, c'est charmant."

Alice n'écoute pas. Elle est toute gonflée d'avoir tant bu, nauséuse.

Le lapin enfile quelque chose sur la tête d'Alice, qu'elle ne voit pas. Quelque chose qui crochète les narines d'Alice, les distendent, les étire vers le haut.

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Elle en a les larmes aux yeux. Pourtant elle voit l'éclair métallique du poinçon que le lapin enfonce dans la cloison nasale.

Alice couine, Alice bredouille un "pitié".

Un anneau suit le poinçon. Avec une lourde clochette.

"Contre les bêtes,

Secoue la tête"

"Prends garde au Jabberworck, mon fils!

A sa gueule qui mord, à ses griffes qui happent!

Gare l'oiseau Jubjube, et laisse

En paix le frumieux Bandersnatch!"*

 

Tandis que le lapin passe un lien de plastique dans le trou de son oreille, qu'il y fixe une plaquette avec le nom "Rosa Alicia", la date de son baptème "16 juillet 2006" , Alice pense que le Jabberwock ne peut être pire que ce lapin dément.

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"Bravo, bravo. Se métamorphoser elle ose.

L'églantine bientôt deviendra Rose.

Rosa Alicia, c'est charmant.

Ainsi te nommeras dorénavant"

Ta peine mérite récompense.

Ta peine mérite semence"

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Alice, gémissante, les yeux brouillés de larmes voit le lapin se présenter devant elle. Alice voit son sexe poilu et le gland rose. 

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Le lapin pousse  son vit dans la bouche distendue et offerte.

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* Extrait de "L'autre côté du miroir" Lewis Carroll


Alice ne sait pas le temps qu'elle passe ainsi enterrée.

Le lapin jardinier est pointilleux quant aux soins qu'il prodigue à ses Roses en devenir.

En effet, Alice a compris, aux sanglots et gémissements qu'elle entend parfois, qu'il y a d'autres femmes enterrées sous la serre.

Le lapin arrose tous les matins et tous les soirs.

Il vient, ôte la bâche et verse quelques arrosoirs.

Alice boit avidement.

Pour ne pas périr noyée mais aussi parce qu'elle est affamée et assoiffée.

Le liquide est sa seule nourriture et sa seule boisson, il la nourrit en même temps qu'il apaise sa soif.

Car la chaleur dans la serre et sous la bâche est parfois insupportable.

Le liquide agit aussi sur la physiologie de son corps et sur son mental. Elle le sait.

Car comment résiste-t-elle à cette vacuité, aux cordes qui la ligotent et à la folie qui parfois la fait hurler ?

Aux humiliantes fellations qui suivent l'arrosage ?

Au foutre du lapin qui coule de sa bouche, qui lui collent un oeil parfois et ce jusqu'au prochain arrosage ?

Elle ne songe même plus à une délivrance.Une rose songe-t-elle à s'évader ?

Même d'un cauchemar ? Car Alice sait qu'elle vit un cauchemar. Mais elle ne peut y mettre fin. Elle ne peut même pas se pincer pour se réveiller.

Elle est plantée là, contrainte dans une immobilité totale.

Elle urine et défèque sous elle. Elle en ressent la tiédeur dans le bas de son corps quand elle se relâche. 

Elle est végétale, elle est une rose en devenir (en devenir de quoi, elle ne sait pas), ensevelie dans le terreau, tuteurée, liée et garrottée, haletant pour respirer sous la pression de la terre, suant sous la bâche.

Elle attend le retour de son jardinier bourreau qui, matins et soirs, la soigne et l'arrose; enlève les mauvaises herbes, y compris sur son crâne qu'il rase souvent; ratisse le terreau, l'égalise.

Elle attend avec impatience ces seuls moments où elle n'est plus une simple plante. Ces seuls moments où elle redevient une personne. Même si cette personne est une pauvre femme ligotée, garrottée, enterrée. Une femme à la bouche béante que le lapin utilise sans vergogne. Une malheureuse femme sans défense qui ne peut qu'avaler le foutre que décharge la pine du lapin fou.

Fou et sadique mais attentif à la bonne santé de ses roses.

Alice se souvient de la rage du lapin quand un quelconque insecte s'insinue dans son vagin, dans son anus ou sa bouche.

Alice est folle de dégoût et de peur.

Elle sent les petites pattes griffues qui s'accrochent et tricotent dans ses chairs intimes. En elle.

Elle secoue la tête comme une démente, elle glapit, elle piaille. La clochette sonne et ressonne.

Le lapin arrive, attiré par le bruit..

Il comprend tout de suite. Il est très en colère et il trépigne sur place.

"Méchantes, méchantes bêtes

Exterminons, exterminons.

Vite, vite."

Il saute chercher un arrosoir qu'il vide dans le trou puis dans la bouche ouverte d'Alice.

C'est un liquide acide, différent du liquide habituel et qui brûle partout.

Il revient avec un autre arrosoir et recommence.

Alice sent comme du plomb fondu couler dans son oesophage, puis dans son estomac...

L'insecte est parti !

Elle dodeline de la tête, fait  "hon hon" quand le lapin lui demande:

"La bête est partie ?

Pauvre, pauvre Rose

Vite une douceur ,

Pour calmer les douleurs"

Et le lapin enfourne sa bite poilue dans la bouche béante d'Alice.


Depuis quelques temps, Alice pousse. Ou le niveau de la terre baisse.

Le lapin le sait, il sonde plusieurs fois le terreau avec une longue aiguille se rapprochant peu à peu de la poitrine d'Alice.

Quand il l'entend crier, il fait une cabriole.
"Les fruits semblent mûrs
Pour en être sur,
Déblayons, déblayons
Les cynorhodons"
Précautionneusement, avec une petit binette il gratte la terre.
Précautionneusement il découvre la poitrine d'Alice.
Qui se sent nue soudain, après ces jours et ces jours passés enterrée.
Le lapin repousse  la terre, juste au dessus de la racine des seins d'Alice.
"Des cynorhodons, que non.

Plutôt des melons !

Encore verts, encore verts
Mais la lumière est nécessaire"

Depuis ce jour, le lapin remplace la bâche par une cloche de verre.


Alice s'étonne de ses seins.
Elle passe la journée à les regarder grossir. Il est vrai qu'elle ne peut pas faire grand chose d'autre et qu'ils sont juste devant ses yeux.


Ils semblent sortir de terre et enfler de jour en jour.


A tel point que le lapin les a tuteurés avec des anneaux qui percent maintenant ses mamelons et des ficelles qui étirent ses seins hors de terre.

Et puis il y a son sexe qui palpite sans cesse, avide d'être lui aussi abreuver.
Alice pense que c'est le liquide qu'elle boit. La chaleur aussi peut-être.



Car elle est épouvantable sous la cloche et l'air à peine respirable.
Pourtant, dans la journée, le lapin glisse un coin de bois pour incliner la cloche.
Alice peut respirer presque normalement, l'air surchauffée qui provient de la serre.
Mais il enlève le coin pour la nuit.

"Prends garde au Jabberworck, mon fils!

A sa gueule qui mord, à ses griffes qui happent!"

chantonne-t-il.
Ce qui fait que les nuits sont terribles pour Alice car la cloche est presque étanche.

Et c'est au bord de l'évanouissement, au bord de l'asphyxie, qu'elle entraperçoit enfin, à travers le verre embué, le lapin qui arrive pour arroser ses plantations. Le lapin soulève la cloche de verre, Alice respire à pleins poumons.

Le lapin verse un arrosoir, deux arrosoirs...

Alice penche la tête le plus possible, le garrot l'étrangle, mais le liquide est encore trop bas .

Un autre arrosoir, ça y est presque. Un autre.


Le liquide coule dans sa gorge. Alice s'étouffe, tousse mais continue de boire avidemment.

De boire, de boire, de boire, de boire.


Parfois Alice rêve dans son rêve. Un rêve bizarre qu'elle ne comprend pas. Qui s'ajoute au cauchemar.

Alice rêve qu'elle est enchaînée dans un cachot ténébreux, humide et malodorant. Elle porte les vêtements qu'elle a gardé sous la terre, elle... En fait elle est exactement comme dans son cauchemar. Sauf qu'elle est dans ce cachot. Et enchaînée au mur glacé et humide. Et puis il y a cet homme qui apparaît alors, vêtu de noir, tout auréolé de lumière rouge.

Alice le connait: c'est le brocanteur qui lui a vendu le miroir maléfique. Il ouvre la grille du cachot et descend. Il s'approche d'elle, lui dit des choses qu'elle ne comprend pas.

- Tu es bien prise maintenant. Enchaînée dans le cachot de mon sortilège. Le grimoire disait vrai et l'incantation a fonctionné à merveille. Dis-moi Alice ? Te souviens-tu du miroir et du rêve après ton réveil ?

Alice fait "hon-hon" avec sa bouche béante et sans langue.

- Ah tiens, il t'a coupé la langue ! Bonne idée, les femmes sont trop bavardes. Et les anneaux ! Ce lapin m'étonnera toujours par son inventivité illimitée.Comme ce produit qui gonfle les seins. Tu vois Alice, chacune de tes souffrances amplifie ma puissance magique. Quand j'en aurais fini avec toi je serais le plus grand des sorciers.

L'homme ôte sa robe noire, il est nu dessous.

Alice crie lorsqu'il tire sur un des anneaux qui transpercent ses tétons.

- A genoux Alice. Que je profite de ces jolies lèvres.

Et il se branle dans la bouche écartelée d'Alice.

" Dommage pour ta langue, après tout. Tu aurais pu mieux faire avec" dit-il en grognant, alors qu'il décharge son foutre dans la bouche et sur le visage d'Alice.

- La prochaine fois je te violerai. Si tu es plus propre. Car là, tu pues vraiment trop.

Et il referme la grille du cachot, laissant Alice, enchaînée dans l'obscurité rouge, souillée.

Alice qui se réveille dans la serre.


Un jour le lapin remplace l'écarteur par un bâillon-anneau.
"Pour des lèvres roses et pulpeuses,
Pour une bouche ronde de pipeuse"
chantonne-t-il en ôtant l'écarteur.

Les mâchoires d'Alice ne bougent pas et sa bouche reste grande ouverte.

Le lapin force sa pine de lapin entre les lèvres d'Alice, il se branle dedans rapidement, décharge à moitié dedans, à moitié dehors.

Puis met en place le baîllon.
La bouche d'Alice, dont les muscles semblent atrophiés s'arrondit autour de l'anneau.
Alice pense qu'elle doit effectivement avoir l'air d'une suceuse, car le lapin enfourne de nouveau sa queue entre ses lèvres offertes.


Jusqu'au jour où le lapin décide qu'elle est mure.
Jusqu'au jour où il déracine Alice.
Elle git sur le dos, déliée, sans force, les muscles atrophiés, les articulations bloquées, incapable du moindre mouvement.

Elle peut à peine bouger le cou et la tête, pour le voir, lui, le lapin jardinier.

Il tient un sécateur dans sa patte. Alice s'effraie de ce qu'il va lui encore lui infliger.

Elle pousse un soupir, rassurée quand il se contente de couper et d'arracher ce qui restait de son collant, du tablier blanc et de jeter ses hauts talons tout moisis.


L'eau la surprend. Elle pousse un petit cri. Le lapin la nettoie avec une grosse brosse à poils durs. Partout.

Alice pousse des cris quand il brosse son entrecuisse aussi vigoureusement que le reste de son corps.


Quand il lui écarte grand les cuisses, quand il dispose ses bras, ses mains d'une manière harmonieuse (selon ses désirs) elle sait qu'il va la violer sur place.


Alice est déjà toute chaude et toute mouillée. La cyprine coule de sa vulve gonflé.
Elle ne peut que geindre quand le lapin la pénètre.

"La Rose est soumise.

Et sa fleur exquise,

Par ma bite est prise "

Il s'active sur elle, en elle, il la secoue.

A la limite de son champ de vision, elle voit ses seins énormes qui ballottent sous les coups de boutoir du lapin.

Et puis... C'est horrible. Son ventre jouit.

Son vagin est parcouru de spasmes fous.

Alice couine, emportée par la tempête de ce premier orgasme.

Le lapin la retourne sur le ventre, lui écarte les fesses.

Alice, posée sur ses gros seins comme sur des ballons, grogne quand la bite du lapin force son anus.

Mais rapidement elle sent un second orgasme venir.

Elle vagit, elle pleure de honte et de jouissance quand les suivants ravagent et son corps et son esprit dans ce coït bestial.

Et c'est la bouche emplie du sexe du lapin qu'elle s'évanouit d'un trop plein de cet ignoble plaisir.

Et d'un trop-plein de sperme.



à suivre...

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